Dr Toulemont chirurgie de la myopie, de l'astigmatisme et de la cataracte

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Ophtalmologiste à Rennes 7 rue de la Visitation.

Dr Toulemont

Depuis la phacoémulsification.

  Publié le Mardi 8 Septembre 2015

Cette chirurgie a considérablement évolué depuis les années 1950. Incontestablement la possibilité de remplacer la perte du cristallin par un implant intra oculaire suite aux travaux de Ridlay représente le plus grand progrès dans la chirurgie de la cataracte depuis que cette chirurgie existe.

Harold Ridley est né le 10 juillet 1906 à Kibworth Harcourt. En 1949, Ridley réalise la première opération de cataracte avec implant au Saint Thomas‘ Hospital de Londres. Il avait remarqué pendant la bataille d’Angleterre que les pilotes blessés aux yeux par des fragments de vitre de poste de pilotage (cockpit) supportaient bien ces fragments en dehors des lésions directement liées à leur pénétration dans l’œil. Les vitres étaient en polyméthylmétacrylate (PMMA).

Les premiers implants furent donc en PMMA (matière rigide) et cela pendant plus de 30 ans. Vers la fin des années 80 ce matériau fut progressivement remplacé par des matériaux souples (silicone, acrylique) suites aux progrès parallèles des techniques d’extraction de la cataracte et des recherches sur les biomatériaux. Des centaines de livres, des dizaines de milliers de publications ont été écrits sur l’évolution des implants, leurs formes, les moyens de les fixer dans l’œil, leurs tolérances par rapport aux tissus de voisinage sans évoquer le combat classique entre les Anciens et les Modernes « était-il éthique de mettre un implant dans l’œil ?....». Cette lutte, aujourd’hui dépassée, reposait sur le fait bien réel que les premières procédures d’implantation n’étaient pas sans complications et qu’elles furent même abandonnées pendant un temps avant de retrouver une nouvelle jeunesse dans les années 70.

L’intérêt majeur de l’implantation résidait et réside toujours dans la possibilité d’opérer des cataractes unilatérales. Sans implant, en dehors de quelques situations particulières, la correction optique de l’opéré de cataracte unilatérale est impossible par lunettes. En effet la différence de correction entre les deux yeux étant très importante, environ dix dioptries, le cortex visuel ne peut fusionner les deux images de tailles différentes. La seule solution repose alors sur les lentilles de contact.

L’autre progrès majeur, la phacoémulsification, concerne les techniques d’extraction de la cataracte et fut mis au point par Charles Kelman. La première opération de cataracte par phacoémulsification fut réalisée en 1967 au Manhattan Eye Ear and Throat Hospital de New York par Kelman.

Là encore, la technique mis du temps à s’imposer en raison des nombreuses complications des débuts. Elle fut aidée dans son développement par l’arrivée des produits viscoélastiques au milieu des années 80 mais aussi par les progrès des machines de phacoémulsification. Elle s’imposa à la fin des années 80.

Le point fort de la phacoémulsification était et reste la possibilité d’extraire le cristallin à travers une petite incision et ainsi diminuer de beaucoup le temps de récupération visuelle tout en conservant un œil robuste. Encore fallait-il que les implants optiquement satisfaisant puissent être introduit dans l’œil par cette petite incision de quelques millimètres. Ce fut chose faite au début des années 90 avec les implants souples.