Dr Toulemont chirurgie de la myopie, de l'astigmatisme et de la cataracte

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Dr Toulemont

Evolution de la correction optique des opérés - partie 1

  Publié le Jeudi 24 Septembre 2015

Si aujourd’hui l’opéré de cataracte peut très rapidement retrouver une vision de loin, cela n’a pas toujours été le cas. Avant l’arrivée des implants intra oculaires, la correction de l’aphakie (est aphake celui qui n’a plus de cristallin (phakos)) ne pouvait se faire que par lunettes. D’autant qu’à cette époque les lentilles de contact étaient peu ou pas développées. On parlait alors de lunettes d’aphake.

Les lunettes d’aphake

La puissance optique du cristallin étant importante, son ablation nécessite une compensation optique. Cette compensation, aujourd’hui possible par les implants intra oculaires, a pendant longtemps reposée sur des lunettes de fortes puissances. Du fait de cette forte puissance il était impossible de ne corriger qu’un œil. En effet l’écart de correction entre les deux yeux n’était pas supportable par le patient. Aussi à cette époque la chirurgie de la cataracte était-elle toujours bilatérale (quelques semaines d’écart entre les deux interventions tout au plus) et il fallait donc attendre que le deuxième œil soit atteint pour opérer.

La perspective de devoir porter ces lunettes de fortes puissances et donc très grossissantes n’encourageait pas les patients à se faire opérer tant que la gène ne devenait pas invalidante.

Patiente porteuse de lunettes d’aphake.

Elle bénéficiera d’une implantation secondaire bilatérale afin de se libérer de cette correction peu esthétique et qui limitait son champ visuel.

Les implants intra oculaires

La géométrie des implants intra oculaires s’est dans un premier temps adapté aux techniques d’extraction du cristallin. Puis dans un deuxième temps l’objectif est devenu plus ambitieux dans la mesure où l’emmétropie (vision de loin sans lunettes ou avec une très faible correction) était recherchée. Cette étape qui est toujours en cours est le préalable indispensable au but ultime qui est de restaurer d’une part la vision de loin mais aussi la vision de près avec des implants dits multifocaux. Ces derniers implants existent déjà mais la qualité optique ne correspond pas à une vision normale. De fait ils font actuellement l’objet de discussions.

Schématiquement un implant comporte deux parties ; une optique proprement dite et une de fixation appelée haptique. Optique et haptique peuvent être fabriqués dans le même matériaux ou dans des matériaux différents qui doivent alors être assemblés (implants trois pièces). Ils peuvent être rigides ou souples, avec ou sans filtre jaune.

Durant les premières années de leur utilisation, l’extraction du cristallin étant totale, on parlait alors d’extraction intra capsulaire (contenu et enveloppe appelée aussi sac capsulaire étaient retirés) les implants étaient soit fixés à l’iris par suture, soit prenaient appuis dans l’angle irido cornéen. De nombreux patients, opérés antérieurement et n’ayant pu de ce fait bénéficier d’une implantation réalisée dans le même temps opératoire que l’extraction du cristallin, ont reçu dans un deuxième temps un implant leur permettant de se séparer de leurs lunettes d’aphake.

Les implants prenant appuis dans l’angle irido cornéen avaient soit des anses en C et avaient tendance à tourner dans l’œil et à entraîner des dommage cornéen sur le long terme, soit des haptiques leurs permettant d’avoir 4 points d’appuis.

Implant type Binkhorst suturé à l’iris

 

Implant de chambre antérieure avec anses en C